Editorial 

Arménie, l’amie qu’on a laissé tomber

Sara Daniel

Sara Daniel

CHRONIQUE. Après l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh, signé sous parrainage russe, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, force est de constater que la voix française n’a pas porté dans la résolution du conflit. Par Sara Daniel.

Les Arméniens étaient à bout de force. Ils ont résisté comme ils ont pu, pendant plusieurs semaines, avec leurs faibles moyens, face aux Turcs venus les chercher dans leurs villages pour les déporter, puis les exterminer parmi plus d’un million d’autres. Ils étaient retranchés sur le mont Moïse (Musa Dagh), désespérés, quand ils ont vu apparaître à l’horizon, venant de la mer, le pavillon français. Les Arméniens ont embarqué à bord de nos bateaux. C’était le 12 septembre 1915. Ce jour-là, la France a sauvé plus de 4 000 Arméniens du génocide.

Publicité

Ces dernières semaines, dans la capitale d’Erevan ou à Stepanakert et à Chouchi dans le Haut-Karabakh, les Arméniens attendaient secrètement une réaction de la France. Bien sûr, ils savaient qu’il n’y a plus que les Turcs et les Russes qui font la loi dans cette région du monde. Mais leur histoire commune avec notre pays est si ancienne, leur relation avec la diaspora française si forte, l’image de la France encore si idéalisée, qu’ils ne pouvai…

Vous voulez lire la suite de cet article ?

S’abonner permet de consulter tous les articles. Et pas que : vous pouvez les commenter et les offrir à vos proches.

Offre spéciale : 3 € pour 3 mois

Exclu : 1€
pour 3 mois

Sur le sujet Chroniques

Sujets associés à l'article

Annuler