Haut-Karabakh : pourquoi les responsables arméniens parlent-ils de « nettoyage ethnique » ?

Alors que le gouvernement séparatiste de l’enclave a déclaré sa dissolution, des milliers d’Arméniens habitant la région se sont massés sur le corridor de Latchine, contrôlé par le régime azéri, espérant rejoindre l’Arménie.

Plus de 68 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont déjà fui l'enclave, espérant traverser la frontière. AFP/Emmanuel Dunand
Plus de 68 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont déjà fui l'enclave, espérant traverser la frontière. AFP/Emmanuel Dunand

    Plus de 68 000 Arméniens ont fui ces derniers jours le Haut-Karabakh, région sécessionniste à majorité arménienne enclavée en Azerbaïdjan, quelques jours après la victoire du régime azéri au cours d’une opération militaire éclair. Le dirigeant de l’enclave, Samvel Chakhramanian, a annoncé ce jeudi la dissolution de son gouvernement au 1er janvier 2024, précipitant des milliers de réfugiés dans le corridor de Latchine, la seule route reliant l’enclave à l’Arménie.

    Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a accusé l’Azerbaïdjan de procéder à un « nettoyage ethnique » de la région. « On peut utiliser mille mots, mais il est évident qu’il s’agit d’une épuration ethnique », a abondé ce jeudi sur franceinfo Hasmik Tolmajian, ambassadrice d’Arménie en France. Ces mots forts dénoncent les conditions dans lesquelles a lieu l’évacuation du Haut-Karabakh.