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En Arménie, des figures de l’opposition n’acceptant pas l’accord sur le Haut-Karabakh arrêtées

Ils ont été interpellés, selon le service d’enquête du parquet, pour « organisation illégale de désordres de masse violents », alors qu’ils dénoncent l’accord signé sous l’égide de Moscou.

Le Monde avec AFP

Publié le 12 novembre 2020 à 10h22, modifié le 12 novembre 2020 à 11h48

Temps de Lecture 2 min.

La colère ne retombe pas après la signature d’un accord consacrant la victoire de l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh. Dix figures de l’opposition arménienne qui en dénoncent la teneur ont été arrêtées, jeudi 12 novembre, pour leur rôle présumé dans des manifestations violentes.

Les opposants, dont des dirigeants des formations Arménie prospère et Dachnaktsoutioun, ont été interpellés, selon le service d’enquête du parquet, pour « organisation illégale de désordres de masse violents ».

Dans la nuit de lundi à mardi, le siège du gouvernement et le Parlement avaient été envahis et partiellement saccagés. Une manifestation sans débordements graves a par ailleurs eu lieu mercredi et une nouvelle est prévue jeudi après-midi.

Lire le reportage en Haut-Karabakh : Article réservé à nos abonnés à Fizouli, abandonnée depuis 1993, l’Azerbaïdjan reprend possession de ruines et de bunkers

Ultimatum de l’opposition

Ces arrestations interviennent après l’expiration, jeudi à minuit, d’un ultimatum de l’opposition appelant à la démission du premier ministre, Nikol Pachinian, pour avoir signé lundi un accord de fin des hostilités avec l’Azerbaïdjan, sous l’égide de la Russie.

Au terme de ce texte, après six semaines de guerre meurtrière pour la province séparatiste du Haut-Karabakh et les districts environnants, l’Azerbaïdjan reconquiert de larges territoires qui étaient sous contrôle arménien depuis le début des années 1990.

Près de 2 000 soldats de maintien de la paix russes vont désormais être déployés, assurant au passage la survie de la République autoproclamée arménienne du Haut-Karabakh, bien qu’amoindrie et affaiblie.

M. Pachinian assure avoir signé cet accord « douloureux » à la demande de l’armée et des responsables séparatistes, faute de quoi, selon lui, la totalité de la région serait repassée sous contrôle azerbaïdjanais. Il a accusé aussi la contestation d’être pilotée par une oligarchie corrompue issue de l’ancien régime, renversé en 2018 par la révolution populaire qui a porté M. Pachinian au pouvoir.

Une délégation russe se rendra en Turquie

Une délégation russe est par ailleurs attendue vendredi en Turquie pour discuter du contrôle conjoint du cessez-le-feu au Haut-Karabakh par Moscou et Ankara, a annoncé jeudi le ministre turc des affaires étrangères.

L’accord mettant fin aux hostilités ne fait pas mention d’un quelconque rôle turc dans sa mise en œuvre. Mais Ankara, allié de Bakou, affirme qu’il contrôlera conjointement avec Moscou l’application du cessez-le-feu. Un mémorandum sur la création d’un centre conjoint de contrôle a été signé mercredi soir lors d’une cérémonie virtuelle par les ministres de la défense de la Russie et de la Turquie, selon Ankara.

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« Nous discuterons des modalités du fonctionnement du centre conjoint d’observation et de contrôle du cessez-le-feu avec la délégation russe », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavusoglu, lors d’une conférence de presse à Bakou, retransmise par les télévisions turques. Selon M. Çavusoglu, « la Turquie aura le même rôle que la Russie » dans ce centre qui se chargera d’une surveillance « terrestre et aérienne » des éventuelles violations du cessez-le-feu. Ce centre sera établi dans un lieu choisi par l’Azerbaïdjan, selon les autorités turques.

Des diplomates français et américains sont également attendus prochainement à Moscou pour des discussions au sujet du Haut-Karabakh, a annoncé jeudi le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. La Russie, la France et les Etats-Unis coprésident le groupe de Minsk, que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a chargé de jouer les médiateurs dans ce conflit.

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Le Monde avec AFP

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