Les Européens sont tellement échaudés après les multiples démonstrations de force de Recep Tayyip Erdogan, des forages illégaux dans les eaux chypriotes au viol de l'embargo sur les armes à destination de la Libye en passant par ses interventions en Syrie, dans l'Irak du Nord ou au Haut-Karabakh, qu'ils n'ont manifesté aucun enthousiasme particulier à ses offres de dialogue. «Nous attendons des gestes crédibles et durables du président turc, pas des promesses», résume une diplomate européenne à l'issue d'une réunion des vingt-sept ministres des Affaires étrangères qui a eu lieu ce lundi. En attendant, l'Union prépare un nouveau jeu de sanctions économiques contre la Turquie en vue du Conseil européen de mars prochain.
«Cher Tayyip»
C'est dès le mois de décembre que l'homme fort de la Turquie a rompu avec sa stratégie de la tension en envoyant ses vœux de prompt rétablissement à Emmanuel Macron, qui venait d'annoncer qu'il souffrait du Covid-19. Un homme à qui il avait conseillé, quelques semaines plus tôt, de «se faire soigner mentalement»…<