“On dirait que Bakou se monte la tête depuis sa victoire [contre l’Arménie en 2020, au Karabakh], remportée sous dopage turc. L’âge de votre petit pays est inférieur à l’âge du plus jeune député de notre parlement, alors ne vous ridiculisez pas inutilement.” Cette pique lancée par le député iranien Mohammad Reza Ahmadi Sangari sur Twitter et relayée par le média arménien Panorama, illustre le degré d’agacement de l’Iran à l’égard de l’Azerbaïdjan.

La raison immédiate de cette exaspération réside dans le traitement infligé par Bakou aux chauffeurs routiers iraniens. Comme le rapporte le site azerbaïdjanais 1News, les forces de l’ordre azerbaïdjanaises ont commencé à intercepter, en septembre, des camions iraniens transportant “des produits alimentaires, des carburants et des matières premières vers les territoires azerbaïdjanais occupés”, à savoir vers Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, restée aux mains des Arméniens.

Certains chauffeurs iraniens ont même été mis sous les verrous. Les militaires azerbaïdjanais réclament une “taxe douanière” de 100 à 300 dollars par camion pour pouvoir entrer “sur le territoire de l’Azerbaïdjan”.

Des manœuvres militaires iraniennes qui irritent Bakou

Pour justifier ces mesures illégales, Bakou va jusqu’à affirmer que “les camions-citernes transportant du carburant en Arménie et au Karabakh enfreignent les sanctions internation