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Destination l’Arménie : à Erevan, l’une des plus vieilles villes du monde

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La capitale de l’Arménie a connu une histoire mouvementée depuis sa fondation. Bourgade de quelques milliers d’habitants sous la Première République (1918-1920), elle devient, sous domination soviétique, le centre culturel, artistique et industriel du pays. Aujourd’hui, la ville rose veut faire connaître ses trésors et son passé, parfois douloureux.

Le saviez-vous ? Erevan, la capitale arménienne qui compte aujourd’hui plus d’un million d’habitants, est l’une des plus anciennes villes du monde dont les origines remontent à 782 avant J.-C. Soit vingt-neuf ans avant Rome ! Au départ, il s’agit d’une forteresse militaire destinée à protéger le royaume de l’Urartu des incursions des peuples du Caucase.

Pays surprenant que l’Arménie qui s’est dotée de son propre alphabet en 405, qui a été le premier pays à adopter le christianisme comme religion d’État un siècle plus tôt. Sa capitale, si ancienne soit-elle, est fortement marquée dans son architecture par d’imposants bâtiments construits à l’époque soviétique (de 1920 à 1991) en tuf volcanique, une roche qui leur donne des reflets roses... d’où le surnom de « ville rose » d’Erevan. Des bâtiments imposants mais séduisants, on le constate en flânant sur la place de la République. Un incontournable à Erevan qui, précédemment, portait le nom de place Lénine. Au début des années 1990, quand le système soviétique est tombé et que l’Arménie a acquis son indépendance, la statue de Vladimir Ilitch Oulianov a été déboulonnée et le site a changé de nom.

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Lieu de mémoire

À quelques pas de la place, il faut avoir le courage de gravir les 572 marches de Cascade, immense escalier de pierre édifié dans les années 1970, pour s’offrir une vue magnifique sur toute la ville et sur les pics du mont Ararat... en Turquie.

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Puis se rendre à la bibliothèque Matenadaran. Les Arméniens ont un amour affirmé pour l’écriture et ont voulu le faire savoir. Quand le pays a opté pour le christianisme, des moines ont produit des manuscrits et, après la Seconde Guerre mondiale, l’idée a germé de réunir en un même lieu toute la mémoire écrite de l’Arménie. Dans la bibliothèque, pas moins de 17 000 manuscrits et 300 000 documents d’archives sont rassemblés…

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Capitale politique, artistique et culturelle, Erevan est aussi un lieu de mémoire, avec le Tsitsernakaberd, mémorial du génocide arménien perpétré par le gouvernement nationaliste des Jeunes-Turcs en 1915 et 1916.

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Particularité méconnue de l’Arménie, ce petit pays (29 743 km², soit dix-huit fois moins que la France) est aussi une terre de vignobles. Depuis une quinzaine d’années, la production de vins s’est véritablement développée. On retrouve également du brandy, ce spiritueux jumeau de notre cognac. Une activité viticole qu’Erevan célèbre en juin lors du Yerevan Wine Days Festival qui attire des dizaines de milliers de personnes. Étonnante, cette capitale...

On a aimé Le mélange architectural entre le style arménien monastique et le néo-classique russe.

On a moins aimé Près d’Erevan, des friches industrielles : ces usines datant de l’époque où les Soviétiques avaient pris les rênes du pays ont été mises en sommeil après l’indépendance en 1991.

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