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Vidéo : en Turquie, que reste-il de la révolte de Gezi ?

Capture France 24

Il y a trois ans, en mai 2013, la ville d’Istanbul entre en ébullition. Le projet de détruire le parc Gezi déclenche une révolte populaire et cristallise la colère des opposants au Premier ministre – aujourd’hui président - Recep Tayyip Erdogan. Notre reporter en Turquie est retournée à Istanbul sonder ce qu’il reste du mouvement Gezi, à l’heure où l'opposition accuse Erdogan d’être en marche vers un pouvoir absolu.

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Fin mai 2013, les autorités turques ordonnent la destruction du parc Gezi, l’un des rares espaces verts du centre ville d’Istanbul, capitale économique de la Turquie. Elles y prévoient la construction d’un immense centre commercial en forme de caserne militaire ottomane. Le projet est vivement critiqué par les opposants à l’AKP (le Parti de la justice et du développement) du Premier ministre d'alors, Recep Tayyip Erdogan, qui y voient là un nouveau symbole de capitalisme et de conservatisme religieux.

Au début, seul un groupe d’une dizaine d’écologistes s’oppose aux bulldozers de la mairie. Mais face aux interventions musclées de la police, le mouvement prend de l’ampleur et vire au bras de fer avec le gouvernement. Après de violentes échauffourées avec les forces de l’ordre, des milliers de manifestants finissent par prendre d’assaut la place Taksim, qui jouxte le parc, et qui devient le symbole de la contestation. Commence alors un sit-in qui durera deux semaines, avant d’être à nouveau dispersé par la force.

Et le bilan est lourd : 12 personnes ont perdu la vie, dix manifestants et deux policiers, et près de 8 000 ont été blessées.

Pour la première fois en dix ans, le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan s’est vu vaciller. L’homme fort de la Turquie dénonce alors une tentative de coup d’État et remercie la police qui a, selon lui, "écrit une légende".

Trois ans plus tard, que reste-t-il du mouvement Gezi ? Désormais président, Recep Tayyp Erdogan voit son pouvoir encore plus renforcé. Mais il reste toujours aussi critiqué par ses opposants, qui l’accusent de dérive autoritaire. Portrait d’une Turquie divisée, à l’avenir politique incertain.

>> À voir sur France 24, notre débat : "Le président Erdogan est-il devenu infréquentable ?"

 

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