Lors de la première étape de la guerre, ils ont perdu l’Artsakh [nom arménien de la région du Haut-Karabakh], maintenant [les membres du gouvernement arménien] mettent en œuvre la reddition de la région de Siounik”, dénonce le député arménien d’opposition Edouard Charmazanov, cité par le site arménien Verelq. Ce représentant éminent du Parti républicain n’a pas de mots assez durs pour fustiger le gouvernement en place et le Premier ministre Nikol Pachinian, accusé depuis la seconde guerre du Haut-Karabakh, en 2020, d’avoir livré à l’alliance azerbaïdjano-turque une région gagnée de haute lutte entre 1992 et 1994.

Les 14 et 15 novembre dernier, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont été le théâtre d’une “mini-guerre”, informe le site russe Eurasia Daily. Cet incident, le plus grave depuis la fin des hostilités en 2020, a éclaté non pas au Karabakh, mais dans la région méridionale arménienne de Siounik, redevenue depuis un an la zone frontalière avec l’Azerbaïdjan.

Côté arménien, les combats ont fait une dizaine de morts et treize prisonniers, vingt-quatre soldats sont portés disparus et “deux collines stratégiques sont perdues”, calcule Eurasia Daily. “L’agression de l’Azerbaïdjan, qui accapare les terres arméniennes ancestrales, continue”, dénonçait Nikol Pachinian le 15 novembre, lors d’une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine rapportée par le journal moscovite Nezavissimaïa Gazeta.

L’urgence de fixer la frontière pour pacifier la région

Depuis sa victoire écrasante contre l’Arménie, l’Azerbaïdjan est euphoriq