L’Azerbaïdjan a lancé un avertissement brutal, mardi 19 septembre, aux Arméniens du Haut-Karabakh ainsi qu’à leurs « alliés » russes qui sont supposés assurer leur sécurité. Durant toute la journée, des bombardements ont visé l’enclave séparatiste qui échappe depuis trente-deux ans au contrôle de Bakou.
Le ministère de la défense azerbaïdjanais a copieusement diffusé des images de frappes présentées comme « chirurgicales » sur des stations radars, des dépôts de munitions et des systèmes antiaériens des forces armées séparatistes du Haut-Karabakh. Dans un message vidéo diffusé sur le réseau social X (anciennement Twitter), il montre le bombardement d’une station de radar arménienne « P-18 » depuis la caméra d’une munition rôdeuse (probablement le drone israélien Harop), tout en signalant qu’y « sont temporairement stationnées des forces de maintien de la paix russes ».
Bakou affirme avoir préalablement « informé le commandement du contingent de maintien de la paix de la Fédération de Russie et la direction de l’Observatoire turco-russe des activités en cours ». Ceci afin de prévenir un incident impliquant les soldats déployés par Moscou depuis l’accord de cessez-le-feu du 10 novembre 2020, qui a mis fin à la seconde guerre du Karabakh. Moscou a ensuite révélé n’avoir été mis au courant que « quelques minutes » avant le début des hostilités. Un peu moins de 2 000 militaires russes sont supposés assurer la sécurité des Arméniens de ce territoire, bien qu’ils aient été notoirement incapables d’empêcher les nombreux accrochages militaires survenus depuis bientôt trois ans, ainsi que le blocus du Haut-Karabakh par Bakou, qui dure depuis neuf mois.
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