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Incidents meurtriers à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Erevan a subi des pertes lors de combats frontaliers avant qu’un cessez-le-feu ne soit conclu sous l’égide de Moscou.

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Publié le 17 novembre 2021 à 12h05

Temps de Lecture 4 min.

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Roquette lancée lors du conflit militaire entre Arménie et Azerbaïdjan, dans une rue de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, le 5 octobre 2020.

Accrochages pour forcer l’adversaire à un accord ou prélude à une nouvelle phase de confrontation militaire ? La région a connu, lundi 15 novembre, l’incident le plus grave entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, depuis la fin de la guerre dans le Haut-Karabakh, il y a un an. « Une attaque des forces azerbaïdjanaises contre les positions des forces arméniennes a fait des morts et des blessés côté arménien », a déclaré le ministère de la défense arménien, dans un communiqué, sans donner de bilan chiffré. Erevan a reconnu, mardi, la mort d’un soldat, tandis que d’autres sources évoquent quinze morts. Douze soldats ont été capturés par l’Azerbaïdjan. L’Arménie a perdu deux positions sur sa frontière avec l’Azerbaïdjan, qui affirme, de son côté, ne déplorer que deux soldats blessés.

A Bakou, on parle de « provocations militaires arméniennes » contre ses positions, suivies d’une « contre-attaque ». Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, fait porter « toute la responsabilité » de la situation « aux dirigeants militaro-politiques de l’Arménie ». Le ministère de la défense arménien a diffusé une vidéo montrant la destruction, par un missile guidé, d’un camion militaire azerbaïdjanais venant de franchir la ligne de démarcation entre les deux pays. Des images filmées côté azerbaïdjanais et diffusées sur les réseaux sociaux montrent des fantassins soutenus par des blindés avançant face à des soldats arméniens battant en retraite.

Erevan a demandé l’assistance militaire de Moscou, son allié au sein de l’Organisation du traité de sécurité collective (qui regroupe l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan). « Etant donné que l’Azerbaïdjan a attaqué le territoire souverain de l’Arménie, nous demandons à la Russie de défendre l’intégrité territoriale de l’Arménie », a déclaré le secrétaire du conseil de sécurité arménien, Armen Grigorian.

Concert de réactions internationales

Mardi, en fin d’après-midi, les deux belligérants se sont mis d’accord pour un nouveau cessez-le-feu sous l’égide de Moscou. La Russie, qui fournit des armes aux deux ennemis, avait déjà négocié en 2020 la fin des quarante-quatre jours de guerre entre ses anciens satellites soviétiques. L’Azerbaïdjan, avec le soutien militaire turc, avait alors repris le contrôle du Haut-Karabakh, encerclant les forces arméniennes ; l’Arménie ne conservant plus que les deux tiers de la région.

Sur la défensive face à une Turquie avançant ses pions dans le sud du Caucase, la Russie a déployé (officiellement) deux mille soldats de ses forces de maintien de la paix sur la ligne de contact du Haut-Karabakh, c’est-à-dire à l’intérieur du territoire internationalement reconnu de l’Azerbaïdjan. Un contingent déjà insuffisant pour empêcher les fréquents incidents meurtriers entre Arméniens et Azerbaïdjanais dans l’enclave. Or, il n’y a aucune force d’interposition russe sur les 650 kilomètres de frontière séparant les deux Etats belligérants (en comptant l’exclave du Nakhitchevan). Frontière dont près de la moitié n’a toujours pas fait l’objet d’une délimitation précise agréée entre Bakou et Erevan.

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