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Haut-Karabakh : la Russie décidera avec l'Azerbaïdjan de l'avenir de sa force de maintien de la paix

Alors que l'exode des Arméniens du Haut-Karabakh se poursuit vendredi, au lendemain de l'annonce de la dissolution de la République séparatiste autoproclamée, Moscou a indiqué que la Russie déciderait avec l'Azerbaïdjan de l'avenir de sa mission de maintien de la paix dans ce territoire, dans lequel elle avait déployé des forces depuis 2020.

Un soldat de la paix russe surveille l'entrée du Dadivank, un monastère arménien datant du IXe siècle, après le transfert de la région de Kalbajar sous le contrôle de l'Azerbaïdjan, le 2 décembre 2020.
Un soldat de la paix russe surveille l'entrée du Dadivank, un monastère arménien datant du IXe siècle, après le transfert de la région de Kalbajar sous le contrôle de l'Azerbaïdjan, le 2 décembre 2020. © Emrah Gurel, AP (archives)
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La Russie décidera avec l'Azerbaïdjan de l'avenir de sa mission de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh a indiqué le Kremlin, vendredi 29 septembre, après la victoire éclair de Bakou dans ce territoire séparatiste où Moscou avait déployé des forces depuis 2020.

"La mission se trouvant désormais sur le territoire azerbaïdjanais, ce point fera l'objet de discussions avec la partie azerbaïdjanaise", a expliqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes sur l'avenir de ce contingent.

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Le Haut-Karabakh, petite enclave montagneuse à majorité arménienne, avait été au centre de deux conflits entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans les années 1990 puis en 2020.

Les combats ont repris fin septembre, quand Bakou a lancé une offensive contre les troupes de la "République" autoproclamée du Haut-Karabakh, remportant une victoire rapide.

La Russie, alliée historique de l'Arménie, avait parrainé un accord de cessez-le-feu entre les deux parties en 2020, qui prévoyait le déploiement de soldats de la paix.

Ces forces, au grand dam d'Erevan et des autorités sécessionnistes, n'ont pas empêché l'offensive de l'Azerbaïdjan.

L'exode se poursuit

Un développement majeur qui a jeté un vent froid sur les relations entre la Russie et l'Arménie, cette dernière accusant son alliée de l'avoir abandonnée.

Dans l'enclave, l'exode des Arméniens se poursuit au lendemain de l'annonce de la dissolution de la république séparatiste et  "de toutes les institutions gouvernementales (...) au 1er janvier 2024", qui signe la fin de l'existence de "la République du Nagorny Karabakh" autoproclamée il y a plus de 30 ans.

En quelques jours, 93 000 personnes, soit plus des trois quarts des 120 000 habitants officiels du territoire, ont quitté leur foyer, selon le dernier décompte publié par Erevan.

Les Arméniens redoutent en effet des représailles. La région à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l'Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l'URSS, s'est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres, entre 1988 et 1994, et à l'automne 2020.

La peur des habitants est nourrie selon Erevan par une série d'"arrestations illégales" au sein des colonnes de civils, bien que les autorités azerbaïdjanaises se soient engagées à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes de partir.

Dans leur fuite sur l'unique route montagneuse reliant le territoire à l'Arménie, au moins 170 habitants ont par ailleurs péri dans l'explosion lundi d'un dépôt de carburant, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par la police des forces séparatistes.

"Les restes de corps humain de 170 personnes ont été retrouvés à ce jour (...) et remis au bureau d'examen médico-légal", ont-ils indiqué. Ils seront envoyés en Arménie pour identification.

Le précédent bilan faisait état d'au moins 68 morts et d'une centaine de disparus.

Avec AFP

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