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Chournoukh, village balafré par la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Désemparés, les villageois améniens de Chournoukh, déménagent leurs meubles pour se réinstaller dans la partie du hameau qui ne reviendra pas à l’Azerbaïdjan en vertu du cessez-le-feu dans la deuxième guerre du Haut-Karabakh. Chris Huby

REPORTAGE - Ce hameau se retrouve coupé en deux après l’offensive de Bakou contre le Haut-Karabakh.

À Chournoukh

Une route nationale est «une route importante qui traverse tout ou une grande partie d’un pays», dit le dictionnaire. En Arménie, c’est la «Nationale 2» qui relie Goris à Kapan et tout le sud du pays jusqu’à l’Iran. Dans la région de Syunik, elle longe la frontière azerbaïdjanaise et traverse plusieurs villages arméniens, dont celui Chournoukh - 207 âmes. Depuis le 5 janvier, «en vertu du cessez-le-feu qui a mis fin à la deuxième guerre du Haut-Karabakh», selon les termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères, elle matérialise, sur certaines portions dont celle de Chournoukh, la nouvelle frontière arméno-azerbaïdjanaise.

«Niaiserie d’une époque où chacun cherche les événements dans le journal au lieu de les voir sur la route», écrivait le poète Joë Bousquet. Ce jour-là, à Chournoukh, c’est en effet sur la route qu’a eu lieu l’«événement». À minuit, le ruban d’asphalte «national», cordon, trait d’union entre le haut et le bas d’un village sans histoires deviendra…

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59 commentaires
  • Erwann_

    le

    Comme dans les anciennes guerres européennes où les frontaliers étaient amenés à aimer une ou l'autre patrie selon le mouvement des frontières jusqu'à être insulter de traîtres des deux côtés au fil de l'histoire sans même le vouloir.

  • Anonyme

    le

    Pauvre arméniens, ils ont passé tout le conflit a pleuré, manifesté, menacé, mentir, et aujourd'hui ils continuent a joué les victimes. Incroyable !
    Une n'ont vraiment honte de rien ceux-là.

  • Herdogêche

    le

    @anonyme 75809
    le 13/01/2021 à 23:31
    C’est à vous qu’il faut dire un grand merci.
    Votre prose s’attelle, avec succès il faut le reconnaître, à montrer la bêtise de la "pensée" truc. Résultat, le vide absolu atteint qui plus est si jouissivement ; mais on a les plaisirs, solitaires, qu’on peut.
    Et question trucophilie, on n’est effectivement jamais mieux servi que par soi- même. Il y a des commodités pour ça, et en la « matière » l’apport considérable de la Truquerie est, à juste titre, mondialement reconnu.
    mdr comme on dit....

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