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L’Arménie accuse l’armée azerbaïdjanaise de s’être « infiltrée » sur son territoire

Les deux pays se sont affrontés, à l’automne 2020, pour le contrôle du Haut-Karabakh. Malgré un cessez-le-feu, les tensions persistent.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 13 mai 2021 à 22h58, modifié le 14 mai 2021 à 09h14

Temps de Lecture 2 min.

Nikol Pachinian est premier ministre par intérim depuis sa démission, le 25 avril, pour permettre la tenue d’élections législatives anticipées le 20 juin.

Les tensions restent vives entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le premier ministre par intérim de l’Arménie, Nikol Pachinian, a accusé, jeudi 13 mai, l’armée azerbaïdjanaise d’avoir violé la frontière arménienne et de chercher à conquérir de nouveaux territoires.

« C’est une infiltration subversive », a lancé M. Pachinian lors d’une réunion extraordinaire de son conseil de sécurité, selon des propos cités dans un communiqué officiel. Lors de cette réunion, il a affirmé que les troupes azerbaïdjanaises s’étaient avancées de trois kilomètres à l’intérieur des frontières arméniennes au sud et qu’elles voulaient « faire le siège » du lac Sev, partagé entre les deux pays.

Dénonçant un « empiétement » sur le territoire de l’Arménie, M. Pachinian a déclaré que l’armée arménienne avait réagi avec des « manœuvres tactiques appropriées ». Selon lui, ces tensions doivent néanmoins être réglées par la voie diplomatique.

Bakou a rejeté ces accusations. « Les gardes-frontières prennent des positions qui appartiennent à l’Azerbaïdjan dans les districts de Latchine et Kelbadjar », a réagi le ministère des affaires étrangères azerbaïdjanais dans un communiqué, jeudi dans la soirée. La réaction de l’Arménie, « qui fait des annonces provocantes, est ahurissante », souligne le ministère, ajoutant que Bakou « est attaché à apaiser les tensions dans la région et appelle à des mesures en ce sens ».

Défaite arménienne en 2020

L’Azerbaïdjan et l’Arménie se sont affrontés, à l’automne 2020, pour le contrôle de la région indépendantiste du Haut-Karabakh, un conflit qui s’est soldé par plus de 6 000 morts et une défaite d’Erevan, qui a dû rétrocéder d’importants territoires à Bakou. Au pouvoir depuis 2018, M. Pachinian est depuis sous la pression de l’opposition qui l’accuse de trahison.

Malgré un cessez-le-feu signé sous l’égide de Moscou et le déploiement de soldats de la paix russes, les tensions persistent dans la région. Le mois dernier, les deux pays se sont mutuellement accusés d’avoir ouvert le feu dans le Haut-Karabakh.

Région à majorité arménienne, le Haut-Karabakh avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à la dislocation de l’URSS, entraînant une première guerre ayant fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés.

Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi, suivre « de près » ce « regain de tensions » frontalier. « Nous sommes informés que les deux parties communiquent et exhortons à la retenue pour favoriser une désescalade pacifique de la situation », a tweeté le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

Solution diplomatique

Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu au téléphone avec M. Pachinian, selon ses services, jeudi soir. « Le président de la République a rappelé l’attachement de la France à l’intégrité territoriale de l’Arménie et marqué la nécessité d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien », a fait savoir la présidence française dans un communiqué.

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Jeudi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est entretenu par téléphone avec son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov, de « la détérioration de la situation » à la frontière entre Bakou et Erevan. Selon le ministère des affaires étrangères russe, les deux diplomates ont souligné la « nécessité d’un respect strict du cessez-le-feu » et d’une résolution des incidents par la voie diplomatique.

Le Monde avec AFP et Reuters

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