“Potentiellement, la Turquie peut désormais s’infiltrer dans la zone des intérêts nationaux de l’Iran, et il faut s’attendre à un ballet complexe au sein du triangle Ankara, Bakou, Téhéran”, écrit le site russe Regnum analysant la nouvelle configuration régionale issue de la deuxième guerre du Karabakh (27 septembre - 9 novembre 2020). Reste à savoir si le président iranien Hassan Rohani “saura jouer avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et [le président de l’Azerbaïdjan] Ilham Aliev [avec autant de succès] que Vladimir Poutine.

Dans un entretien avec le journal arménien Golos Armenii, l’arménien Garnik Asatrian, directeur de l’Institut d’études orientales d’Erevan et spécialiste de l’Iran, explique cette nouvelle donne pour Téhéran. “Les terres contrôlées [avant la deuxième guerre du Karabakh] par le Haut-Karabakh sont désormais sous la houlette de l’Azerbaïdjan. Dépeuplées, elles seront rapidement repeuplées de djihadistes syriens pro-turcs dont la majeure partie sont des turcophones”.

Un lieu de pèlerinage pour djihadistes

Cette “colonisation” créera un “véritable bastion du panturquisme le long de la frontière [nord-ouest] iranienne”. L’Azerbaïdjan “risque de devenir un lieu de ‘pèlerinage’ pour djihadistes en tout genre, affluant de Syrie, d’Afghanistan et du Pakistan”, estime l’expert arménien. De surcroît, des cellules dormantes salafistes qui préexi