"Ils ont été extraordinaires": agressée dans le tram' de Nice, elle remercie les contrôleurs qui sont intervenus

Quatre heures après l’attentat de Notre-Dame, un individu avait mimé égorgement, strangulation et attaque armée sur la ligne 2. Il a été condamné, sa victime tient à remercier les contrôleurs.

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V. A. Publié le 14/11/2020 à 22:10, mis à jour le 14/11/2020 à 22:15
L’individu a été immobilisé par les contrôleurs du tram à la sortie du tram place Garibaldi, alors qu’il suivait sa victime. Photo Dylan Meiffret

L’après-midi de l’attentat de Notre-Dame, quatre heures après, l’agresseur du tram a mimé des égorgements sur la ligne 2 du tramway en regardant les passagers.

"J’ai eu la peur de ma vie. On n’a pas beaucoup parlé des contrôleurs qui l’ont neutralisé. Je veux encore les remercier. Ils ont été extraordinaires, très réactifs, très humains. Tous les jours, je les salue quand je les vois sur la ligne."

Encore sous le choc de l’agression

Plus de deux semaines après cette journée de traumatismes répétés, Maïthé Ducatel, auxiliaire de vie niçoise, est encore sous le choc.

Elle est l’une des passagères du tram qu’un Algérien de 21 ans a, par des gestes sans équivoque, menacées d’égorgement, strangulation et pistolet sur la tempe. Avec aussi l’usage de son sac pour mimer une attaque à la Kalachnikov.

"Depuis l’hôpital Lenval où je l’avais vu monter, il faisait des gestes menaçants, parlait en arabe, et disait que l’attentat, c’était bien fait. Les gens ont eu tellement peur, qu’ils sont descendus sans aller porter plainte…"

"J’ai prié pour voir les contrôleurs"

"En arrivant à Garibaldi où je devais sortir, il me suivait, livre Maïthé. J’ai prié pour voir les contrôleurs. Ils étaient deux, en haut des escaliers. Ils ont appelé du renfort, et se sont mis à sept pour le neutraliser. Ils se sont bien occupés de moi, m’ont assise, ont renoué mes lacets… J’étais tellement choquée… Je ne les remercierai jamais assez ! On a passé une heure sur place, en attendant que les démineurs neutralisent son sac. Un cauchemar…"

18 mois de prison, interdiction de séjour

Le suivi psychologique entamé dans le cadre de l’’aide aux victimes par cette Niçoise mettra du temps à faire son œuvre.

Ceci même si l’individu a été immédiatement incarcéré, et la justice rendue le lundi suivant en comparution immédiate: dix-huit mois de prison, et trois ans d’interdiction du territoire, l’homme en séjour irrégulier étant déjà sous le coup d’une obligation de quitter la France.

Ce ne sont pas les 400 euros alloués à la victime, qui s’était portée partie civile, en réparation de son préjudice moral, qui lui feront oublier ce cauchemar.

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Nice-Matin

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